Roman d'un jour : Tu souris...
...Ton corps se réveille. Tes doigts de pieds commencent à bouger un à un. Un oeil s'ouvre, puis l'autre. Tu t'étires et ranges le vrac de ton cerveau. Tu regardes l'heure, il est 15h. Et puis les souvenirs remontent à ton esprit, comme les effluves de whisky remontent à ton nez. Hier soir, c'était le 31 Décembre, donc le réveillon. Bien sûr, tu n'as pas besoin d'une telle occasion pour flirter avec la fête. Tout est désormais en place.Tu étais à cette soirée avec tes potes, tu as bu, tu as cherchés à séduire, tu as parlés, tu as bu, tu as fumés, tu as séduis. Tu as embrassés 4 filles, récupérés 2 numéros de téléphone, baisés 1 des 4 conquêtes...le reste tu le tais au lecteur. Tu ris en relisant le terme "conquêtes". C'était un réveillon, tout le monde était défoncé, tu n'as même pas eu à être subtil, à "batailler", à conquérir le corps de cette femme, toi qui aimes tant ça..., c'était froid, plastique, mécanique, sans sens. Cette fille voulait "se taper" un mec...tu étais là, pas désagréable et surtout "open". Un silence passe dans ta tête...
Le romantisme est mort.
Tu sors de ton lit, attrapes tes grosses chaussettes qui ont élues domiciles au pied de ton lit comme si elles étaient ton animal de compagnie. Tu les enfiles, et préfère re-préciser au lecteur que c'est bien les chaussettes que tu enfiles et non un animal de compagnie. Tu ris.
Ton casque qui te sers de tête sonne, tangue, vibre, pèse 1,5 tonnes et est tellement rempli de coton qu'on se croirez aux Comptoirs des Cotonniers...
Tu prends la direction de ton salon et allume ton PC...il rame, tu as froid, augmentes ton radiateur et te pares d'un plaid vert "beurk"...
"Mais qui choisis les couleurs de plaid ici ?"
Il est bien sûr convenu, que tu va directement sur la page Facebook. Puisque c'est un outils de communication virtuel à forte accoutumance et il va de soi que tu ne peux vivre sans. Comme le téléphone portable est devenue indispensable (tu t'en es rendu compte toutes les fois où tu l'as malencontreusement oubliés chez toi...une angoisse t'a épousé), Facebook fait partie de ton quotidien. C'est malheureux ? triste ? tragique ? pathétique ? Tu t'en fous, tu assumes.
Tu passes de "mur" en "mur" comme Tarzan, de liane en liane. Il est 15h30, ton café se porte à ta bouche et s'engouffre en varappe dans ta gorges, la première bouffée de fumée de ta clope est inhalée lorsque tu entend un onomatopée informatique, bien connu de tous les utilisateur du sus nommé, Facebook, quand une personne ouvre une fenêtre de discussion dite "chat" pour vous parler...enfin écrire, mais difficilement retranscriptible littéralement pour le lecteur.
"Elle" te souhaite ses voeux pour la nouvelle année. Tu es agréablement surpris qu'elle viennes à toi. Tu ne pensais pas qu'"Elle" pouvait penser à toi. La discussion démarre. Chaleureuse, facile, bondissante, intérréssante et re-bondissante. Tu souris.
Ton lecteur se demande qui est-"Elle" ?
"Elle" est une fille superbe. que tu connais avec parcimonie, tu as fait sa rencontre il y a près de 3ans. Non pardon, "Elle" est une fille difficilement physiquement descriptible avec des mots, tant tu la percois comme indécemment belle. Tu es à la limite de dire "orgasme visuel"...tu l'as dit, puis écris. Tu souris.
"Elle" a une vie géographiquement complexe et banalement répétitive dans son besoin de casser sa routine de lieu de vie. C'est certes, une explication raccourcie...mais qui sans soucie ?
La discussion prend fin, par impératif social, mais tu te dis "à bientôt", "Elle" l'écrit...en pensant à l'agréable moment passé.
Tu es écrivain. Le lecteur se dit que tous tes personnages sont toujours écrivain. Tu opines du chef. De toute façon c'est toi qui écrit.
Tu es donc écrivain a-succès, à ne pas confondre avec les écrivains à succès. Toi tu ne le tutoie pas ce succès. Mais tu vis de mots, mal certes, mais tu en vis.
Tu te dois d'écrire une histoire d'amour. Pour toi...et puis parce qu'on t'en a passé commande. Tu ne rentres pas dans plus d'explication pour le lecteur. Une histoire d'amour......?
Ton index recroquevillé, gratte la partie de ta tempe pourvue de cheveux en signe de réflexion.
Une histoire d'amour .....?
Comment écrire une histoire d'amour quand on ne sait même pas ce que c'est ?
Ta vie continue.
Quelques jours après ces atermoiements littéraires, mais surtout cette discussion impromptu avec "Elle", "Elle" ré-apparaît.
Oui, Facebook fait partie de ta vie et tu assumes face au lecteur.
Une nouvelle discussion s'engage. Pleine d'habileté, de subtilité, de variété...et de vérité.
Tu apprend, avec étonnement, que tu l'as toujours interloqué par ce que tu dégagés. Tu lui apprends, pour son plus grand étonnement à son tour, à quel point elle t'a toujours attiré.
Avec une candeur touchante, vous vous définissez de "trop con".
Anis dit dans sa chanson "Dans tes yeux" :
- "...Bien sûr, rien n'est moins sûr que la vérité.."
Tu confirmes puis souris.
C'est intéressant (tu penses plus à frustrant...) de se rendre compte que l'image que vous pensiez vous renvoyer l'un de l'autre était fausse. Tu n'as jamais essayés d'en savoir plus sur elle, par timidité. "Elle" s'est toujours figurée que tu l'a pensais insipide à côté de toi. Tu te dit que le hasard fait mal les choses. Tu es frustrés. Tu te dit que tu giflerais bien ce hasard...tu en profites pour te demander s'il est de la famille de Thierry...tu ris...elle est facile.
La discussion se poursuit. Déroutante, excitante, farfelue et farceuse...
"Elle" et la discussion.
"Elle" est la discussion.
Tu souris. Elle sourit. Souvent.
La discussion se termine. Une impression d'exaltation vous donne du mal à y mettre terme.
"Elle" t'embrasse. Tu répliques. Tu comptes. "Elle" sourit.
Quelque jours ont passés. Sans "Elle". Chacun vit sa vie. Toi ici, "Elle" là haut.
Non faux. Tu ne dupes pas le lecteur. Vous vous êtes échangés des mails. Tu sais qu' "Elle" aime écrire, tu écris, tu la lis, Tu aimes qu' "Elle" te lise...
Ta vie ici, sa vie là haut. Tu vis ici sa vie là-haut et réciproquement.Tout n'est que narration, mots, humeur, humour, anecdote, paroles...
Tu l'embrasses. Tu comptes
Tu souris.
Un soir arrive. "Elle" aussi...
La discussion s'engage. Tellement facilement. Des barrières ont sautées. tout est fluidifié. C'est l'eau minérale Cristalline...ca coule de source ! Tu ris.
Dans la nuit, un jeu s'installe. En plus de celui de la séduction initialement et officiellement sur la table.
Un jeu se rapprochant de la schizophrénie. Le mot fait peur. Pas la façon d'y jouer, ni l'exaltation qu'il vous procure.
"Elle" est là haut, et tu es ici, certes. On ne peut rien y changer pour l'instant.
Votre "re-rencontre", votre découverte de l'autre n'est que virtuelle. certes. Tout ça est nouveau pour toi et souvent même frustrant, certes...mais...
Tu aimes les mots et "Elle" aussi...
Tu l'initie.
Sans la prévenir, sans règles convenues, sans notices..
Vous improviserez...Quoi de mieux pour s'apprivoiser ?
En pleine discussion, tu lui lances une phrase comme si "Elle" était ici...à vivre avec toi...
-" On regarde un film ? y'a du vin à la cusine ? attend pousse toi, je vais en chercher une bouteille et des chips...roule un pétard en attendant..."
...comme une évidence...sans te prévenir, sans règles convenues, sans notices, "Elle" comprend directement. Naturellement. Evidemment...
Le jeu s'engage. Tout en scénario et projection.
Il durera jusqu'au lendemain 20h30.
Tu écarquilles tes yeux, le lecteur aussi. Tu assumes.
Oui, près de 15h de mots échangés. Tu souris.
D'ailleurs tu souris souvent en ce moment...
Ce qui est bizarre c'est que vous vous inventez une existence...mais qu'elle paraît tellement palpable. Vous vivez votre "Nous" comme si c'était la vrai vie...
C'est dangereux la schizophrénie...
Et alors ? C'est exaltant et emballant...Qui a dit que ça ne suffisait pas à ta vie ?
Autre chose que tu fais souvent en ce moment. Tu plagies.
"Elle" te fait aimer les mots. Faux pense le lecteur, tu les aimes déjà.
Tu acquiesce et réfléchis...
"Elle" te fait "sur-aimer' les mots. Le lecteur s'en contente.
Donc tu plagies. Chaque chanson et leur mots sont à toi, sont à "Elle". Chaque phrase raisonne en toi et embarque ta vie ou ta schizophrénie dans une valse, un tango tellement jouissif.
Mais d'ailleurs non, tu ne plagies pas. C'est toi qui les as écrit. Tu es hauteur...et donc à la auteur d'écrire ce que tu ressens en vivant ça.
Tu souris, "Elle" avec. Et le lecteur aussi.
Tu as souvent morflé sentimentalement. Tu as encaissés. Tu es un excessif. Tu t'emballes. Et tu sautes souvent à l'élastique du sentiment. Le lâcher-prise est ton parachute, autant dire qu'il ne vaut mieux pas que la terre ferme arrive tout de suite. Tu ne veux en aucun cas changer ton fusil d'épaule.
Déjà parce que tu es droitier et mal à l'aise du gauche (tu souris) et ensuite parce que tu es TOI. Tu souris...
D'ailleurs tu souris souvent en ce moment
Tu penses à cette phrase qui a épousé ta vie mais surtout ton état d'esprit :
- " Le bonheur va vers ceux qui savent sourire..."
Le bonheur...Anis en parle si bien dans "Dans tes yeux", avec tant de véracité.
Le lecteur se demande pourquoi "Dans tes yeux" intervient encore dans ton récit.
Tu lui répond que c'est cette chanson qui l'a touchée "Elle". Et que "Dans tes yeux" vous suit partout. Là haut chez "Elle", ici chez toi, à SchizophéLand chez nous...
Une manière de se DIRE qu'on se REGARDE dans les yeux...
Tu souris et cite Anis :
- "...Bien sûr c'est dur s'être heureux
Le bonheur se cache souvent
Ne nous effleure que quand il veut
Peut-être parce qu'il est méfiant
Peureux, craintif ou défaillant
Preneur de tangente et déviant..."
La vie continue...Les heures passent, les mots aussi, les jours, les sourires, les semaines, les envies, les mois, les sentiments...
Tu vis votre vie par procuration. Aussi candide, utopique ou crédule que cela puisse paraître rien ne s'est tarit.
"Elle" vit aussi sa vie là haut, et toi la tienne ici...
Tu es auteur. Tu te dois d'écrire une histoire d'amour (les producteurs commencent à faire pression...) et "Elle" t'as fait apparaître une évidence.
Une histoire d'amour...c'est avant tout une histoire...
Et ça, écrire des histoires tu sais faire. Le lecteur confirme. Tu n'aimes pas écrire des propos si prétentieux. Le lecteur n'avait pas relevé.
Tu narrais donc que la vie continuait. Tu souris...toujours.
Les jours sont beaux et chaud. Tu te croirais à SchizophréLand mais tu es ici.
Tu bois une bière, Heineken 33cl en verre, que tu as achetés à E.Leclerc parce que c'est moins cher chez Leclerc, Tu souris. Tu es sur ta terrasse de 30mètre carré, assis sur une chaise de bar que tu as "kidnappé" un soir de picole. Tu porte un bermudas kaki avec des poches sur le coté, où sont d'ailleurs rangés tes clopes, des L&M, que tu ne tardes pas a entamer. Ton briquet Bic embrasse ta cigarette et embrase le papier...
Tu portes un t-shirt blanc. Tu souris...comme souvent depuis un moment...
Quelqu'un sonne. Tu te lèves, appuis sur l'interphone et te dirige vers la porte d'entrée. Tu ouvres...
...
Le lecteur a la bouche-bée.
...
Tu as la bouche B...et même C, D, E ou Z s'il faut....
Tu renvois le lecteur plus haut dans le récit.
Tu te cites ;
- "...."Elle" est une fille difficilement physiquement descriptible avec des mots, tant tu la perçois comme indécemment belle. Tu es à la limite de dire "orgasme visuel"...tu l'as dit puis écris..."
"Elle" est là.
"Elle" avance vers toi.
"Elle" sourie. Tu souris.
Ca raisonne dans tes neurones emplies de malt Heineken...
"Le bonheur va vers ceux qui savent sourire..."
Son là-haut est ici. SchyzophréLand s'est éteint.
"Elle" t'embrasse...Tu comptes...pour la dernière fois...
Mais qui a dit que le romantisme était mort ?
Le romantisme est mort.
Tu sors de ton lit, attrapes tes grosses chaussettes qui ont élues domiciles au pied de ton lit comme si elles étaient ton animal de compagnie. Tu les enfiles, et préfère re-préciser au lecteur que c'est bien les chaussettes que tu enfiles et non un animal de compagnie. Tu ris.
Ton casque qui te sers de tête sonne, tangue, vibre, pèse 1,5 tonnes et est tellement rempli de coton qu'on se croirez aux Comptoirs des Cotonniers...
Tu prends la direction de ton salon et allume ton PC...il rame, tu as froid, augmentes ton radiateur et te pares d'un plaid vert "beurk"...
"Mais qui choisis les couleurs de plaid ici ?"
Il est bien sûr convenu, que tu va directement sur la page Facebook. Puisque c'est un outils de communication virtuel à forte accoutumance et il va de soi que tu ne peux vivre sans. Comme le téléphone portable est devenue indispensable (tu t'en es rendu compte toutes les fois où tu l'as malencontreusement oubliés chez toi...une angoisse t'a épousé), Facebook fait partie de ton quotidien. C'est malheureux ? triste ? tragique ? pathétique ? Tu t'en fous, tu assumes.
Tu passes de "mur" en "mur" comme Tarzan, de liane en liane. Il est 15h30, ton café se porte à ta bouche et s'engouffre en varappe dans ta gorges, la première bouffée de fumée de ta clope est inhalée lorsque tu entend un onomatopée informatique, bien connu de tous les utilisateur du sus nommé, Facebook, quand une personne ouvre une fenêtre de discussion dite "chat" pour vous parler...enfin écrire, mais difficilement retranscriptible littéralement pour le lecteur.
"Elle" te souhaite ses voeux pour la nouvelle année. Tu es agréablement surpris qu'elle viennes à toi. Tu ne pensais pas qu'"Elle" pouvait penser à toi. La discussion démarre. Chaleureuse, facile, bondissante, intérréssante et re-bondissante. Tu souris.
Ton lecteur se demande qui est-"Elle" ?
"Elle" est une fille superbe. que tu connais avec parcimonie, tu as fait sa rencontre il y a près de 3ans. Non pardon, "Elle" est une fille difficilement physiquement descriptible avec des mots, tant tu la percois comme indécemment belle. Tu es à la limite de dire "orgasme visuel"...tu l'as dit, puis écris. Tu souris.
"Elle" a une vie géographiquement complexe et banalement répétitive dans son besoin de casser sa routine de lieu de vie. C'est certes, une explication raccourcie...mais qui sans soucie ?
La discussion prend fin, par impératif social, mais tu te dis "à bientôt", "Elle" l'écrit...en pensant à l'agréable moment passé.
Tu es écrivain. Le lecteur se dit que tous tes personnages sont toujours écrivain. Tu opines du chef. De toute façon c'est toi qui écrit.
Tu es donc écrivain a-succès, à ne pas confondre avec les écrivains à succès. Toi tu ne le tutoie pas ce succès. Mais tu vis de mots, mal certes, mais tu en vis.
Tu te dois d'écrire une histoire d'amour. Pour toi...et puis parce qu'on t'en a passé commande. Tu ne rentres pas dans plus d'explication pour le lecteur. Une histoire d'amour......?
Ton index recroquevillé, gratte la partie de ta tempe pourvue de cheveux en signe de réflexion.
Une histoire d'amour .....?
Comment écrire une histoire d'amour quand on ne sait même pas ce que c'est ?
Ta vie continue.
Quelques jours après ces atermoiements littéraires, mais surtout cette discussion impromptu avec "Elle", "Elle" ré-apparaît.
Oui, Facebook fait partie de ta vie et tu assumes face au lecteur.
Une nouvelle discussion s'engage. Pleine d'habileté, de subtilité, de variété...et de vérité.
Tu apprend, avec étonnement, que tu l'as toujours interloqué par ce que tu dégagés. Tu lui apprends, pour son plus grand étonnement à son tour, à quel point elle t'a toujours attiré.
Avec une candeur touchante, vous vous définissez de "trop con".
Anis dit dans sa chanson "Dans tes yeux" :
- "...Bien sûr, rien n'est moins sûr que la vérité.."
Tu confirmes puis souris.
C'est intéressant (tu penses plus à frustrant...) de se rendre compte que l'image que vous pensiez vous renvoyer l'un de l'autre était fausse. Tu n'as jamais essayés d'en savoir plus sur elle, par timidité. "Elle" s'est toujours figurée que tu l'a pensais insipide à côté de toi. Tu te dit que le hasard fait mal les choses. Tu es frustrés. Tu te dit que tu giflerais bien ce hasard...tu en profites pour te demander s'il est de la famille de Thierry...tu ris...elle est facile.
La discussion se poursuit. Déroutante, excitante, farfelue et farceuse...
"Elle" et la discussion.
"Elle" est la discussion.
Tu souris. Elle sourit. Souvent.
La discussion se termine. Une impression d'exaltation vous donne du mal à y mettre terme.
"Elle" t'embrasse. Tu répliques. Tu comptes. "Elle" sourit.
Quelque jours ont passés. Sans "Elle". Chacun vit sa vie. Toi ici, "Elle" là haut.
Non faux. Tu ne dupes pas le lecteur. Vous vous êtes échangés des mails. Tu sais qu' "Elle" aime écrire, tu écris, tu la lis, Tu aimes qu' "Elle" te lise...
Ta vie ici, sa vie là haut. Tu vis ici sa vie là-haut et réciproquement.Tout n'est que narration, mots, humeur, humour, anecdote, paroles...
Tu l'embrasses. Tu comptes
Tu souris.
Un soir arrive. "Elle" aussi...
La discussion s'engage. Tellement facilement. Des barrières ont sautées. tout est fluidifié. C'est l'eau minérale Cristalline...ca coule de source ! Tu ris.
Dans la nuit, un jeu s'installe. En plus de celui de la séduction initialement et officiellement sur la table.
Un jeu se rapprochant de la schizophrénie. Le mot fait peur. Pas la façon d'y jouer, ni l'exaltation qu'il vous procure.
"Elle" est là haut, et tu es ici, certes. On ne peut rien y changer pour l'instant.
Votre "re-rencontre", votre découverte de l'autre n'est que virtuelle. certes. Tout ça est nouveau pour toi et souvent même frustrant, certes...mais...
Tu aimes les mots et "Elle" aussi...
Tu l'initie.
Sans la prévenir, sans règles convenues, sans notices..
Vous improviserez...Quoi de mieux pour s'apprivoiser ?
En pleine discussion, tu lui lances une phrase comme si "Elle" était ici...à vivre avec toi...
-" On regarde un film ? y'a du vin à la cusine ? attend pousse toi, je vais en chercher une bouteille et des chips...roule un pétard en attendant..."
...comme une évidence...sans te prévenir, sans règles convenues, sans notices, "Elle" comprend directement. Naturellement. Evidemment...
Le jeu s'engage. Tout en scénario et projection.
Il durera jusqu'au lendemain 20h30.
Tu écarquilles tes yeux, le lecteur aussi. Tu assumes.
Oui, près de 15h de mots échangés. Tu souris.
D'ailleurs tu souris souvent en ce moment...
Ce qui est bizarre c'est que vous vous inventez une existence...mais qu'elle paraît tellement palpable. Vous vivez votre "Nous" comme si c'était la vrai vie...
C'est dangereux la schizophrénie...
Et alors ? C'est exaltant et emballant...Qui a dit que ça ne suffisait pas à ta vie ?
Autre chose que tu fais souvent en ce moment. Tu plagies.
"Elle" te fait aimer les mots. Faux pense le lecteur, tu les aimes déjà.
Tu acquiesce et réfléchis...
"Elle" te fait "sur-aimer' les mots. Le lecteur s'en contente.
Donc tu plagies. Chaque chanson et leur mots sont à toi, sont à "Elle". Chaque phrase raisonne en toi et embarque ta vie ou ta schizophrénie dans une valse, un tango tellement jouissif.
Mais d'ailleurs non, tu ne plagies pas. C'est toi qui les as écrit. Tu es hauteur...et donc à la auteur d'écrire ce que tu ressens en vivant ça.
Tu souris, "Elle" avec. Et le lecteur aussi.
Tu as souvent morflé sentimentalement. Tu as encaissés. Tu es un excessif. Tu t'emballes. Et tu sautes souvent à l'élastique du sentiment. Le lâcher-prise est ton parachute, autant dire qu'il ne vaut mieux pas que la terre ferme arrive tout de suite. Tu ne veux en aucun cas changer ton fusil d'épaule.
Déjà parce que tu es droitier et mal à l'aise du gauche (tu souris) et ensuite parce que tu es TOI. Tu souris...
D'ailleurs tu souris souvent en ce moment
Tu penses à cette phrase qui a épousé ta vie mais surtout ton état d'esprit :
- " Le bonheur va vers ceux qui savent sourire..."
Le bonheur...Anis en parle si bien dans "Dans tes yeux", avec tant de véracité.
Le lecteur se demande pourquoi "Dans tes yeux" intervient encore dans ton récit.
Tu lui répond que c'est cette chanson qui l'a touchée "Elle". Et que "Dans tes yeux" vous suit partout. Là haut chez "Elle", ici chez toi, à SchizophéLand chez nous...
Une manière de se DIRE qu'on se REGARDE dans les yeux...
Tu souris et cite Anis :
- "...Bien sûr c'est dur s'être heureux
Le bonheur se cache souvent
Ne nous effleure que quand il veut
Peut-être parce qu'il est méfiant
Peureux, craintif ou défaillant
Preneur de tangente et déviant..."
La vie continue...Les heures passent, les mots aussi, les jours, les sourires, les semaines, les envies, les mois, les sentiments...
Tu vis votre vie par procuration. Aussi candide, utopique ou crédule que cela puisse paraître rien ne s'est tarit.
"Elle" vit aussi sa vie là haut, et toi la tienne ici...
Tu es auteur. Tu te dois d'écrire une histoire d'amour (les producteurs commencent à faire pression...) et "Elle" t'as fait apparaître une évidence.
Une histoire d'amour...c'est avant tout une histoire...
Et ça, écrire des histoires tu sais faire. Le lecteur confirme. Tu n'aimes pas écrire des propos si prétentieux. Le lecteur n'avait pas relevé.
Tu narrais donc que la vie continuait. Tu souris...toujours.
Les jours sont beaux et chaud. Tu te croirais à SchizophréLand mais tu es ici.
Tu bois une bière, Heineken 33cl en verre, que tu as achetés à E.Leclerc parce que c'est moins cher chez Leclerc, Tu souris. Tu es sur ta terrasse de 30mètre carré, assis sur une chaise de bar que tu as "kidnappé" un soir de picole. Tu porte un bermudas kaki avec des poches sur le coté, où sont d'ailleurs rangés tes clopes, des L&M, que tu ne tardes pas a entamer. Ton briquet Bic embrasse ta cigarette et embrase le papier...
Tu portes un t-shirt blanc. Tu souris...comme souvent depuis un moment...
Quelqu'un sonne. Tu te lèves, appuis sur l'interphone et te dirige vers la porte d'entrée. Tu ouvres...
...
Le lecteur a la bouche-bée.
...
Tu as la bouche B...et même C, D, E ou Z s'il faut....
Tu renvois le lecteur plus haut dans le récit.
Tu te cites ;
- "...."Elle" est une fille difficilement physiquement descriptible avec des mots, tant tu la perçois comme indécemment belle. Tu es à la limite de dire "orgasme visuel"...tu l'as dit puis écris..."
"Elle" est là.
"Elle" avance vers toi.
"Elle" sourie. Tu souris.
Ca raisonne dans tes neurones emplies de malt Heineken...
"Le bonheur va vers ceux qui savent sourire..."
Son là-haut est ici. SchyzophréLand s'est éteint.
"Elle" t'embrasse...Tu comptes...pour la dernière fois...
Mais qui a dit que le romantisme était mort ?